"Le jour où on lève les restrictions sanitaires, ça peut repartir très vite"
Invité du grand entretien sur France Inter, Geoffroy Roux de Bézieux a estimé à son tour que la jeunesse risque d'être une des principales victime de la crise si l'économie ne repart pas très vite. Il a également répété qu'il faut désormais apprendre à vivre avec le virus, ce qui nous oblige à âtre imaginatif. Pour lui, malgré, tout les fondamentaux sont bons, donc la croissance peut repartir très vite dès qu'on lèvera les restrictions sanitaires.
Geoffroy Roux de Bézieux renouvelle par ailleurs son appel aux entreprises pour qu'elles continuent d'embaucher en pariant sur l'avenir, car "on va sortir de cette pandémie". Quant au RSA pour les 18/25 ans que beaucoup aujourd'hui appellent de leurs voeux, Geoffroy Roux de Bézieux reconnaît "ne pas y être très favorable" et préférer de loin qu'on essaie "de remettre les gens dans l'emploi (...) S'il faut, ajoute-t-il, si la pandémie continue, donner une prime spécifique pour les jeunes, qui soit non pas un RSA jeune, mais une prime de compensation de la perte des revenus, ça, ça se regarde, mais instaurer le fait qu’être pauvre c'est un métier à plein temps, moi je ne suis pas dans cette philosophie là."
Quant au pari d'Emmanuel Macron de ne pas reconfiner, Geoffroy Roux de Bézieux estime que "pour le moment ça a l’air de tenir" et "qu'il faur apprendre à vivre avec le virus" en étant imaginatif.
Sur les perspectives de croissance pour 2021, Geoffroy Roux de Bézieux reconnaît qu'il est très difficile de faire des prévisions. "Si on a les vaccins, si on arrive à maîtriser les variants, si à partir de juin, de mai, on commence à rouvrir l'économie, on aura une année de reprise, évidemment (...) aujourd'hui c'est une crise très particulière, parce que vous avez une grande partie de l'économie, 85 %, qui tourne à - 3, - 4, - 5 %. La crise est concentrée sur 15 % de l'économie, celle qui est fermée ou quasi fermée et là c'est vraiment très très dur. Donc c'est très difficile de faire des prévisions. Ce que je sais, c'est que le jour où on lève les restrictions sanitaires, ou en tout cas qu'on les réduit, ça peut repartir très vite, parce qu’il y a des fondamentaux qui sont bons, de l'épargne pour consommer."
Sur la dette, Geoffroy Roux de Bézieux, "ne fait pas partie de ceux qui disent : la dette ça ne se rembourse pas. La dette ça peut s'étaler, ça peut se mettre dans plusieurs compartiments, mais à un moment la crédibilité de la France et de l'Europe c'est de rembourser sa dette". Et la meilleure manière de le faire c'est la croissance, "Si les Français retrouvent du pouvoir d'achat, ils paieront plus d'impôt, ils achèteront plus, ils feront rentrer plus de TVA. C'est ça la bonne solution pour rembourser la dette sur une période longue, c'est sûr et certain."