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"Régler le confinement au plus près de l'équilibre entre économie et santé"

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFMTV lundi 25 janvier. L'occasion pour lui de demander qu'en cas de troisième confinement, les commerces puissent rester ouverts, afin de ne pas détruire l'économie.

"Je pense que le vrai débat, c’est comment faire pour que ce reconfinement ne soit pas un désastre supplémentaire pour l'économie qui est déjà très mal en point. On a appris que les commerces pouvaitent rester ouverts sans provoquer de contamination. Donc ce qu’on demande, c’est de trouver le bon équilibre", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, Il souhaite également que si possible les écoles restent ouvertes "pour les élèves d’abord, pour leur bien-être. et puis parce que si les écoles sont fermées, forcément cela a un impact sur l’économie".

Geoffroy Roux de Bézieux en est convaincu, "jusqu'à l'été ça va être difficile, donc il faut régler le confinement au plus près de l'équilibre entre économie et santé".

Quant à l'aménagement des horaires de travail dans les entreprises, Geoffroy Roux de Bézieux considère "qu’on n’est pas loin de l'optimum, c'est-à-dire aujourd'hui le télétravail est largement pratiqué, (...) le protocole c'est télétravail pour tous les postes télétravaillables avec la possibilité éventuellement une fois par semaine pour des salariés qui sont en difficulté psychologique de revenir."

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, "il faut essayer de réfléchir non pas au monde d'après mais au monde d’avec, c'est à dire comment on fait pour vivre avec cette pandémie. Par exemple les tests antigéniques qui ont un résultat en un quart d'heure pourraient être utilisés à l'entrée de certains événemens, salons professionnels, concerts. (...) Je crois qu'il faut expérimenter pour toutes les activités qui sont  interdites, sans quoi on va rester l'arme au pied pendant des années."

Revenant sur la situation actuelle de l'économie, Geoffroy Roux de Bézieux considère "qu'il y a 80 % de l’économie qui tourne à peu près correctement, à -5 %... vous avez aussi 5 % des secteurs qui marchent très bien, qui profitent de la crise, même si c'est horrible à dire. (...) Puis vous avez à peu près 15 %, toute l’économie présentielle, c'est-à-dire tourisme, restauration, stades, et tous leurs fournisseurs qui souffrent et s'enfoncent. C'est là où le « quoi qu’il en coûte » doit continuer."

Quant à la dette, pas de doute pour Geoffroy Roux de Bézieux, "il faudra la rembourser. La crédibilité de la France est en jeu. Ce qui compte  c’est la capacité à rembourser, donc c’est le taux de croissance, la capacité à créer de la richesse, et là il y a deux solutions. Soit on arrive à créer de la richesse collectivement, et on pourra rembourser, soit effectivement il faudra augmenter les impôts, mais cela augmente la récession et c’est la mauvaise solution."

Pour la campagne de vaccination et la fourniture de vaccins, Geoffroy Roux de Bézieux souhaite que "l'on arrive à faire travailler ensemble toutes les entreprises pharmaceutiques, même celles qui n’ont pas forcément un vaccin". Il affirme par ailleurs que "les entreprises sont prêtes à vacciner leurs salariés quand il y aura assez de vaccins". Il se dit également favorable au carnet vaccinal, comme ça existe aujourd'hui pour certains pays.

Quant à la réforme de l'assurance chômage que le gouvernement souhaite visiblement maintenir, Geoffroy Roux de Bézieux considère qu'elle est nécessaire. "Le système d'assurance chômage français est très généreux mais il a des défauts, et dans certains cas il pousse à alterner des périodes de travail et des périodes de chômage. Encore aujourd'hui, malgré la hausse du chômage, vous avez des endroits, des géographies, des métiers, où on n’arrive pas à recruter. Donc cette réforme est nécessaire. Mais il est aussi nécessaire de prendre en compte, la réalité économique."

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