L'édito du président

Ce que la mobilisation pour la restauration de Notre-Dame dit de notre pays

  • Publié le : 26/03/2019
  • Source : MEDEF SUD
  • Crédits photos : MEDEF SUD

« Drame national », « terrible catastrophe », « fin d’un symbole »… les quotidiens du monde entier ont consacré leur une du mardi 16 avril à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris survenu la veille au soir.

Bien sûr, l’embrasement de la toiture de Notre-Dame et la destruction de sa flèche sont dramatiques. Mais au-delà des pertes matérielles, le symbole que représente la cathédrale de Paris est toujours intact, comme incorruptible au pouvoir des flammes. Il est même revivifié par la mobilisation exceptionnelle et l’émotion partagée par la plupart de nos concitoyens.

De cette séquence terrible, je préfère retenir les témoignages venus du monde entier, du ministre des Affaires étrangères iranien à la chancelière allemande, et la solidarité exprimée à l’étranger. En 2 jours, 400 millions de dollars ont ainsi été récoltés aux États-Unis.

Je préfère retenir également les nombreuses campagnes d’appels aux dons pour la reconstruction du site qui ont dépassé le milliard d’euros. À ce sujet, nous devrions nous réjouir de l’engagement massif des entreprises de toute taille, quel que soit le montant de leurs dons. Les polémiques sur les contributions des grands groupes français sont, à ce titre, sans fondement et disent beaucoup de l’état dans lequel se trouve notre pays. Sans les sommes allouées par les entreprises, l’État – autrement dit, l’argent public ! – devrait assurer seul la reconstruction de la cathédrale. Il parait donc inouï de les pointer du doigt. Rappelons qu’en 2017, les entreprises françaises ont contribué volontairement pour 3,7 milliards d’euros de dons pour l’intérêt général. Au total, elles ont été 75 000, dont 96% de TPE et PME, à avoir donné en moyenne 24 000 euros. Et la moitié d’entre elles n’ont pas demandé de déduction fiscale !

Rappelons également qu’avec des taux de prélèvements obligatoires représentant plus de 48% du PIB, les entreprises françaises sont les championnes d’Europe de la solidarité. Si trop de nos concitoyens n’en ressentent pas les effets, ce n’est cependant pas par manque de générosité, mais parce que notre système social, devenu obsolète et injuste, doit être réformé en profondeur. Il y a là une problématique qui mérite toute notre attention et qui fera l’objet d’une prochaine étude de Nouveau Cap.

Cessons donc les polémiques stériles qui pourrissent l’esprit de concorde de notre pays à chaque épreuve qu’il rencontre. Pensons résolument à l’avenir et retrouvons une attitude positive.

La France, lorsqu’elle croit en elle-même, est capable du meilleur !

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L'édito de Jean-Luc Monteil - 19 avril 2019

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