
Le MEDEF Sud appelle à prendre en compte la dimension économique de la réforme des retraites
La séance de la dernière chance des négociations dans le conclave sur les retraites, qui n’a pas permis de parvenir à un accord, ne met pas pour autant un point final aux discussions. Dans ce contexte, le MEDEF Sud appelle à une prise en compte de la dimension économique de la réforme des retraites.
Malgré les 18 séances de négociation, les points de divergence entre partenaires sociaux n’ont pu être surmontés. Les désaccords qui subsistent sont les plus difficiles à régler car ils touchent au cœur de la réforme : veut-on ou non redresser le taux d’emploi en France, notre croissance et le pouvoir d’achat afin d’équilibrer nos régimes de retraites et globalement nos finances publiques ?
Le MEDEF Sud considère que la dimension économique – et par conséquent sociale - du débat autour des retraites n’a pas été suffisamment considérée. Ne pas prendre en compte les attentes prioritaires de nos concitoyens, au premier titre desquelles le pouvoir d’achat et la robustesse de nos régimes sociaux ; la fragilité de notre croissance et du marché de l’emploi ; ainsi que le risque de déclassement de notre pays serait une erreur stratégique préjudiciable à tous.
Pour atteindre l’équilibre financier et renforcer notre compétitivité économique, notre pays doit travailler plus. C’est la condition pour maintenir notre modèle social actuel.
A l'occasion du conclave sur les retraites, le MEDEF s'est ainsi constamment efforcé de présenter des propositions constructives pour améliorer la réforme Borne.
Elles répondaient à une triple ambition : favoriser l'augmentation du taux d'emploi, accroître la justice sociale, privilégier l'équité.
Mais au regard de la gravité de la situation financière, le MEDEF est resté, depuis le départ des discussions, fidèle à une ligne claire, constante et responsable :
- Améliorer la réforme Borne, sans dégrader son rendement car nous savons déjà qu'elle n'est pas suffisante.
- Permettre le retour à l'équilibre à l'horizon 2030, afin de pérenniser le système des retraites pour les générations futures.
- Ne pas augmenter le niveau des cotisations patronales et syndicales, compte-tenu du niveau déjà trop important des prélèvements obligatoires en France, qui grève la compétitivité et l'emploi ainsi que le pouvoir d'achat des salariés.
Le MEDEF a fait des avancées considérables sur des sujets extrêmement sensibles pour les salariés, en particulier les femmes, et les retraités.
Une voie de passage existait : il serait donc irrecevable d’accuser le MEDEF d’inflexibilité.
Afin de résoudre les points de blocage qui subsistent, le MEDEF Sud considère qu’une gestion paritaire et responsable de la gouvernance des retraites est indispensable.
Le MEDEF Sud tient également à rappeler que, malgré l’échec du conclave, les partenaires sociaux parviennent à trouver des compromis et à signer des accords, illustrant le bon fonctionnement de la démocratie sociale.
Preuve en est, dans un contexte politique instable, alors que la conjoncture économique est marquée par de fortes incertitudes et que les finances publiques se dégradent, les organisations d’employeurs et de salariés ont su mener un dialogue social pragmatique et efficace en concluant le 25 juin dernier un accord sur les transitions et reconversions professionnelles.
Cette négociation illustre à nouveau que, lorsque le dialogue social est conduit selon la méthode qui lui est propre, en toute indépendance, il sait aller chercher des voies de passage et un équilibre entre les positions des uns et des autres en apportant des réponses pragmatiques.