L'édito du président

Les manifestations du 17 novembre, symboles de l’impuissance du gouvernement à réduire la dépense publique

  • Publié le : 26/03/2019
  • Source : MEDEF SUD
  • Crédits photos : MEDEF SUD

Les polémiques sur la hausse des prix du carburant et les appels à manifester le 17 novembre sont symptomatiques d’un mal dont ont souffert tous nos gouvernements successifs, quelle que soit leur étiquette politique : celui de préférer l’augmentation de la fiscalité à la baisse de la dépense publique. En cela, l’arrivée au pouvoir du tandem Macron-Philippe ne fait pas exception à la règle.

Cette nouvelle atteinte au pouvoir d’achat intervient dans une phase clé du quinquennat, lors de laquelle, justement, l’exécutif vante ses réformes censées donner un peu d’air à nos concitoyens. Si certaines mesures sont positives, leurs effets sont annihilés par les hausses des différents impôts et taxes, provocant un nouveau « ras-le-bol fiscal » dont le 17 novembre en constitue le symbole.

Certes, les augmentations de la fiscalité ne datent pas du 7 mai 2017. Sur la période 2002-2017, les prélèvements obligatoires – entreprises et ménages confondus – ont augmenté de 368,5 milliards d’euros, pour atteindre 1 038 milliards cette année-là. Sur la même période, la dépense publique est passée de 52,8% à 56,5%. Hélas, ce ne sont pas les premières mesures prises par le gouvernement qui sont de nature à rassurer. Emmanuel Macron, malgré son discours libéral, n’entend visiblement pas dévier de la trajectoire folle tracée par ses prédécesseurs.

La réalité, c’est qu’un nombre croissant de Français n’accepte plus ni les sacrifices qu’on leur impose, ni les tours de passe-passe de l’exécutif qui s’emploie à reprendre d’une main ce qu’il a donné de l’autre.

La réalité, c’est encore qu’Emmanuel Macron est incapable, à ce stade, de réduire la dépense publique et fait donc le choix de la facilité ; celui de l’augmentation de la fiscalité.

Il est donc temps d’en finir avec cette logique intenable qui vise à financer des dépenses toujours plus importantes. La seule solution qui prévaut, c’est la baisse de la dépense publique. Celle-ci ne doit évidemment pas se faire au détriment de la qualité des services publics, qu’une meilleure exploitation des nouvelles technologies devrait permettre de maintenir. Le seul obstacle à cette baisse est politique. Elle nécessite un courage que n’ont pas eu les prédécesseurs de l’actuel locataire de l’Élysée et qui ne semble pas être la priorité de ce quinquennat, malgré la clairvoyance du ministre de l’Économie et des Finances qui constatait en juin 2017 que « la France est droguée à la dépense publique. »

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L'édito de Jean-Luc Monteil - 8 novembre 2018

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